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Harnais : le confort fait toute la différence ! |
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Le
confort d’un harnais n’est pas important, il est essentiel ! Ainsi que
son ergonomie, son design, ses aspects pratiques, sa légèreté, sa
qualité… nous disent les experts. Ce sont les raisons pour lesquelles
le harnais sera porté et par hypothèse, démontrera son utilité. D’où
les efforts des fabricants depuis 15 ans. |
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Même
en présence d’une bonne signalétique indiquant les dangers de chute,
l’homme se fie aux apparences de la situation. Peu inquiétés par des
structures de 2 à 3 mètres de hauteur où les dispositifs d’ancrage
n’existent pas, les travailleurs n’hésitent pas à mettre leur vie en
danger car l’obstacle n’est pas impressionnant. Mais c’est dans cette
configuration que l’on enregistre malheureusement le plus de chutes
avec les conséquences les plus graves. Or, depuis 2004, la protection
est obligatoire pour un poste de travail et cela sans précision de
hauteur minimale (la notion des 3 mètres a disparu !). Les imprudences,
pourtant, sont encore fréquentes. |
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Progrès sensibles |
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Comme
nous le confirment les spécialistes que nous avons interrogés, la
sécurité et l’ergonomie des harnais ont fait des progrès très sensibles
ces dernières années, particulièrement dans les grandes marques,
spécialistes réputées de l’anti-chute et de la sécurité en hauteur.
L’offre a considérablement évolué et les produits que les fabricants
mettent désormais à leur disposition sont plus légers, ergonomiques et
faciles d’utilisation pour s’adapter aux différents travaux lors
desquels ils ont besoin d’être sécurisés. Le principe de base du
système d’arrêt des chutes reste toujours le même. Il a pour objectif
de prévenir les risques liés à la chute : heurter un obstacle ou le
sol, infliger une force de choc trop élevée, et être immobilisé en
suspension inerte (aggravation de l’état de la personne). Aujourd’hui
l’amélioration des dispositifs antichute passe par un travail sur des
aspects pratiques particuliers : un réglage précis et rapide de la
ligne de vie ou encore la possibilité d’enfiler le harnais en gardant
les pieds au sol, sans perdre les réglages. |
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Limiter les contraintes |
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Si
on ne peut pas affranchir le travailleur de la mise en place de la
chaîne de sécurité, on peut en revanche, et de façon très sensible en
limiter les contraintes. Parmi les solutions proposées par Petzl,
l’antichute mobile ASAP –comme As Soon As Possible- permet de réaliser
des systèmes d’arrêt des chutes extrêmement simples et efficaces. Le
dispositif -qui coulisse de façon verticale, horizontale ou oblique- se
bloque immédiatement en cas de chute ou de glissade, même si
l’utilisateur l’attrape lors de la chute. « C’est vraiment un produit
emblématique des efforts qui sont réalisés sur ce secteur. Il est
adapté à un panel très large de métiers et suit les évolutions du
travailleur en hauteur sans intervention manuelle de sa part » conclut
un collaborateur de Petzl. « Le confort est particulièrement important
pour ceux qui portent un harnais tous les jours, spécialement
s’agissant de position de maintien au travail », nous confirme Pierre
Boucherie de chez MSA, fabricant nouveau venu en Europe mais établi
depuis de longues années aux USA. Il ajoute que « la facilité et la
rapide de mise en place et de réglage » retiennent toute l’attention
des porteurs. |
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Produits de classe 3 |
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«
Les produits s’améliorent constamment. Nous mettons tout en œuvre
depuis de nombreuses années afin de répondre aux différentes
applications pour tous les métiers, même les plus techniques, grâce à
une offre complète de systèmes et d’équipements antichute. Une étape a
été franchie il y a quelques années avec l’arrivée de la gamme des
harnais Miller Revolution. Ces harnais regroupent un condensé de
technologies de pointe, couvert par huit brevets. La sangle DualTech,
conçue avec un mémoire de forme, assure un meilleur ajustement sur
l’utilisateur et lui fournit un confort accru. L’Axe pivotant PivotLink
apporte une liberté de mouvement inégalée sur le marché» nous avait
expliqué une collaboratrice de la division antichute d’Honeywell. « Tous nos équipements de protections antichute sont de classe 3, et sont très contrôlés. L’usine de Vierzon a également la possibilité de fabriquer des séries limitées, voire du sur-mesure. Au-delà des harnais, les fabricants et utilisateurs du secteur sont très sensibilisés aux systèmes d’évacuation et de sauvetage. « De plus en plus d’entreprises intègrent cette dimension de l’après-chute. Notre solution Miller SafeEscape Elite répond à ce besoin de pouvoir évacuer ou sauver une personne ayant chuté et se trouvant en position suspendue. Le système, utilisable dans tout environnement et par tout type de condition météo, permet à une ou deux personnes, jusqu’à 250 kg au total, d’évacuer d’une position allant jusqu’à 500 mètres de hauteur. La descente est rapide, 1 m/s, mais très souple grâce à un système de freinage centrifuge qui contrôle la vitesse et réduit les vibrations. » La vente de ce produit s’accompagne d’une formation adaptée. |
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3 questions à... Bernard Chadaj, Chargé de Sécurité dans le département Physique au CERN |
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A quoi avez-vous été attentif lors de vos achats les plus récents de harnais ? Nous avons conduit récemment une campagne au CERN pour changer notre matériel et avoir notamment plus de harnais de confort et de la traçabilité. Avant d’être chargé de sécurité, j’étais dans la partie technique, donc utilisateur d’EPI et d’anti-chute. Je m’occupais aussi de la traçabilité des équipements. Nos matériels étaient d’ancienne génération. Nous avons voulu nous équiper de protections que nos collaborateurs aient du plaisir à utiliser. Certains d’entre eux travaillent en hauteur à longueur de temps. C’est pour ça que le confort est important, ainsi que le poids, les aspects pratiques, le design… Il y a d’autres aspects auxquels il convient d’être attentif : je pense par exemple aux bandes réfléchissantes, car il arrive que nos équipes travaillent dans la pénombre. Ou encore la traçabilité. Je suis aussi contrôleur et j’ai fais former plusieurs personnes au CERN. De mon point de vue d’acheteur, ces équipements doivent être traçables le plus automatiquement possible, grâce à une puce RFID, par exemple. Cela diminue le risque d’erreur et simplifie la vie des contrôleurs. Un autre exemple de détail auquel vous êtes sensible ? Je pense à la longe anti-traumatique, parce que nos harnais Capital Safety en sont équipés ; c’est une petite longe intégrée au harnais, qui permet en cas de chute de se soulager au niveau des points de compression, dans l’attente des secours. Ceci permet d’éviter le « crush syndrome » (consécutif à la compression traumatique intense d’une masse musculaire pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours. Cette nécrose musculaire peut avoir de graves conséquences. Le crush syndrome est à craindre au moment de la levée de la compression.) Il est indispensable que nos équipes aient envie d’utiliser les équipements de sécurité et plusieurs qualités y contribuent : confort, design, couleurs. Les porteurs sont aussi sensibles à des détails qui sont d’incontestables « petits plus » et en fait, de grandes améliorations pour la sécurité. : poche pour ranger un téléphone portable, enrouleurs de sangles utilisés lors de l’ajustement du harnais. Comment êtes vous informé de ce que propose le marché ? Il est important d’être à l’écoute de l’évolution des matériels. Par exemple, je suis allé à Préventica Lyon. Cela m’aide à faire des choix et je me rends ainsi compte de ce qui existe sur le marché. J’ai observé que l’évolution a été rapide, en 20 ans, dans les anti-chute, qui ont beaucoup évolué, tout comme la sécurité d’ailleurs. Le bien-être est beaucoup plus pris en compte que par le passé. Si l’on confie du matériel de qualité à nos collaborateurs, ils vont beaucoup plus l’utiliser. |
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Baudrier ou harnais ? |
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Le baudrier, qui peut se définir comme un harnais sans bretelles, doit s’utiliser en milieu professionnel dans un cadre bien défini, car il s’agit d’un système dérogatoire qui ne peut pas être mise en œuvre dans l’industrie par exemple. Le baudrier qui est employé communément par les élagueurs, bénéficiant d’un système dérogatoire, à pour objet de retenir l’utilisateur et non pas de supporter une chute éventuelle. Par ailleurs, il peut être utilisé uniquement quand l’opérateur ne peut pas se trouver en situation de risque direct de chute. A deux mètres du bord d’un toit et avec une longe de 1 mètre, l’opérateur n’ayant pas de risque de chute, pourrait utiliser cet EPI. Il est pourtant fortement conseillé d’utiliser un harnais complet autant que possible. | ||
« L’ergonomie est le critère à prendre en compte » Antoine Heil, Directeur et responsable pédagogique, Formation Travaux en Hauteur |
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« L’ergonomie est un des tous premiers critères à prendre en compte et en l’occurrence, les capacités de réglages sont très importantes : c’est la clé du confort, par la finesse et la précision des ajustements. On comprend aussi par là qu’il faut avoir le choix entre plusieurs tailles et procéder ensuite à des réglages plus fins. Les principaux éléments qui contribuent au confort sont la ceinture dorsale (semi-rigide), les cuisses (cuissardes suffisamment larges pour porter le poids) et le torse, par les bretelles, matelassées ou non, et les sensations qu’elles peuvent occasionner au niveau des épaules. La surface totale de contact avec le corps, ni trop ni trop peu, doit être prise en considération. Une autre composante importante est le poids du harnais et le fait qu’entrent dans sa composition autant d’alliages légers que possible. S’il ne s’agit pas d’ergonomie, en revanche la beauté de l’outil a toute son importance, ne serait-ce que parce que l’esthétique procure une autre perception de la qualité. Pour ma part, je recommande volontiers les équipements proposés par Petzl : ce fabricant a fait de gros efforts en R & D et cela se ressent dans la qualité des produits. C’est une grande marque qui a de l’avance. » | ||
« Ecouter le bouche-à-oreille, qui peut être impitoyable » Thibault Delaittre, Technicien cordiste, contrôleur EPI, Acro-Poles |
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«Dans notre métier, nous passons
beaucoup de temps dans notre harnais. Nous ous sommes donc très
attentifs au confort. Tout dépend de l’utilisation que l’on en fait :
soit c’est un EPI, pour parer au risque de chute, et alors c’est nous
qui portons le harnais, qui ne doit pas être encombrant ou gênant, qui
doit être léger et discret ; soit c’est le harnais qui nous porte,
lorsqu’on effectue un travail pendu, au poste de travail, et alors
c’est le harnais qui supporte la totalité de notre poids, ce qui exige
un autre confort. Par exemple, une sangle trop fine coupera la
circulation, alors qu’une ceinture élargie sera un vrai appui
lombaire. Avant de faire son choix, il faudrait pouvoir faire un
essai, non seulement bien se sentir dedans, en position debout, être «
bien pendu », mais travailler avec une (1/2 journée). C’est la seule
façon de savoir. Les témoignages et le bouche-à-oreille sont aussi
importants. Pour chaque métier, mais aussi pour chaque physionomie, il
y a un harnais adapté. J'en ai plusieurs. Je fais ce métier depuis 15
ans et j’ai observé d’énormes progrès, grâce aux investissements de
certains fabricants. J’ai participé à l’élaboration de cahiers des
charges, pour Petzl en particulier. Je sais donc maintenant ce que
j'attends d’un harnais. » |
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Que dit la loi ? |
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La réglementation a été modifiée
en 2004. Issue d’une directive européenne 2001/45/CE du parlement
européen, transposée par le décret n°2004-924 du 1er septembre 2004,
cette réglementation porte sur l’utilisation des équipements de travail
mis à disposition pour des travaux temporaires en hauteur et modifiant
le code du travail et le décret n°65-48 du 8 janvier 1965. Ce décret a fortement modifié les règles pour les travaux temporaires en hauteur, abrogeant partiellement le décret de 1965. Parmi les modifications les plus notables, retenons : Disparition de la notion des 3 mètres ; obligation d’évaluer les risques ; utilisation des échelles ; conditions de travail sur cordes ; conditions d’utilisation des échafaudages ; formation des opérateurs ; équipements de protection. Les normes en vigueur sont les suivantes : > NF EN 354 : longes > NF EN 355 : absorbeurs d’énergie > NF EN 358 : système de préhension, ceinture > NF EN 360 : enrouleurs > NF EN 361 : harnais antichute > NF EN 362 : connecteurs > NF EN 363 : préhension du corps > NF EN 795 : point d’ancrage > NF EN 813 : ceintures à cuissardes |