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Garde-corps temporaires : gare à la pente ! |
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A
chaque chantier en hauteur sa protection, particulièrement sur un toit
en pente ! A défaut d’une protection (généralement temporaire)
adaptée et testée, le sentiment de sécurité serait trompeur et la chute
pourrait être fatale. |
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Tous
les ans, plus de 10 % des accidents du travail avec arrêts sont la
conséquence de chutes de hauteur, lesquelles représentent la 2ème cause
d’accidents mortels liés au travail. Ces accidents surviennent
malheureusement dans tous les secteurs d’activité, mais c’est dans le
secteur du BTP que l’on constate la plus forte proportion d’accidents
et les conséquences les plus graves. De nombreux métiers, travaillant
sur des toits pentus, sont concernés par les protections temporaires
qui leur épargneront la chute. Parmi les premiers concernés, citons
notamment les étancheurs, les couvreurs, les charpentiers et les
charpentiers métalliques. En effet, il est bien rare qu’une
installation permanente sécurisée soit disponible. Dans ces situations
fréquentes, on aura recours à des équipements provisoires adaptés,
mécanisés ou non. L’affaire peut être relativement complexe pour les
fabricants de protections, car chaque région a ses particularités en
termes de toitures (pente et matériaux notamment) en raison des
précipitations et des vents. On pourrait presque dessiner une carte de
France des toitures… Les entreprises locales en savent quelque chose. |
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A chaque toit sa protection |
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Ces
garde-corps temporaires permettent de sécuriser les opérations de
construction, d’entretien et de maintenance sur les différentes
toitures. Utilisés dans le neuf ou en rénovation, ils s'adaptent au
bâti en utilisant des attentes spécialement conçues pour les
différentes structures d'accueil. « Les moyens d’interventions doivent
être prévus sur chaque bâtiment et ceux-ci doivent être précisés dans
le D.I.U.O. (Dossier d’Intervention Ultérieure sur l’Ouvrage). Celui-ci
comporte le plan du bâtiment et indique où sont les ancrages et pour
quel type de protection ils ont été prévus, avec la fiche technique des
produits concernés. » nous rappelle Eduardo Da Rocha, responsable
communication du fabricant Frenehard & Michaux. Nous évoquons ici
principalement les protections périphériques temporaires, convenant par
exemple pour des travaux d’étanchéité. Ce type de protection sera
généralement composé de potelets fixés sur des attentes ou des presses
à patin, de lisses hautes rigides et d’une protection intermédiaire en
filet. |
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Installations provisoires |
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Ces
dispositifs sont la protection collective la plus répandue pour la
protection de rives de toitures en pente en cours de travaux. Leur
hauteur est généralement comprise entre 1 m et 1,20 m par rapport à la
surface de travail. Le plus souvent, la lisse supérieure rigide sert de
main courante. Ces équipements sont précisément normés (NF EN 13374).
Cette norme distingue trois classes de garde-corps (A, B et C), en
fonction du degré de la pente, ce qui conduit à des conceptions et des
exigences très différentes. Il existe une autre norme pour les toitures
dont la pente est inférieure à 10 degrés (NF P 93-355). |
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Vérifier les fixations |
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En fait, l’ensemble des éléments
qui constituent le garde-corps et leurs supports d’appui doit être
capables de supporter les efforts engendrés en cas de chute d’objets ou
de personnes. C’est pourquoi il est important d’être très attentif à
l’état de la structure sur laquelle le garde-corps est fixé, ainsi que
sur les dispositifs de fixation (pinces de serrage, boulons, chevilles,
ancrages éventuels), qui doivent être en mesure de reprendre les
efforts et garder solidaire l’ensemble des éléments. Un des principaux
risques est évidemment de ne pas avoir choisi la protection de la
classe appropriée, car elle cèderait sous l’impact d’une chute. Cette
protection offrirait alors un faux sentiment de sécurité et se
révélerait encore plus dangereuse que l’absence de protection.
Rappelons enfin que dès lors qu’un garde-corps a retenu la chute d’une
personne ou d’un objet, il est impératif qu’une « personne compétente »
effectue un contrôle pour s’assurer du bon état du dispositif et de son
installation correcte. Les éléments fissurés ou visiblement affectés
par le choc doivent être remplacés. |
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Rappel d’expert : « Ne mélangez jamais les composants ! » Eduardo Da Rocha, Frenehard & Michaux, responsable de la communication |
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«
Il est important de ne pas mélanger les composants du garde-corps, qui
doivent tous provenir du même fabricant et être de la même classe,
comme le précise la norme. Ceci nous conduit à rappeler que tous les
éléments doivent être marqués et identifiables, fixés par les fixations
fournies ou préconisées par le fabricant. Il est très important de
respecter scrupuleusement les instructions de montage qui figurent dans
la notice obligatoirement fournie. Il n’y a aucune économie à faire sur
les composants, dont aucun ne doit manquer, sauf à fragiliser
l’ensemble et à lui faire perdre sa conformité. Attention enfin aux
abus de certains fabricants qui se prétendent conformes aux exigences
de la norme en jouant sur les mots. » |
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La pente et la hauteur du rampant commandent | ||
La
norme NF EN 13374 définit les exigences minimales géométriques et de
résistance pour les garde-corps temporaires. Il y a 3 trois classes
dans cette norme (A, B, C) en fonction de la pente de l’ouvrage et de
la hauteur du rampant |
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Que dit la norme ? |
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Défini
par les articles 434.7.1. à 434.7.3. du RGPT et suivants et par la
norme EN 13374, un système de garde-corps temporaire doit se composer
des éléments suivants : > Une lisse supérieure (main courante) située à une hauteur de 1 m à 1,20 m au dessus du plancher de travail ou de l’aire de circulation. > Une protection latérale qui pourrait être une lisse intermédiaire située à une hauteur de 40 à 50 cm au-dessus du plancher de travail. > Une plinthe au sol d’une hauteur minimale de 15 cm dans le but d’éviter que du matériel puisse tomber et qu’un travailleur ne puisse glisser. > Des montants verticaux sur lesquels sont fixées des lisses et des plinthes et qui permettent l’ancrage du garde-corps sur son support (par exemple par scellement, boulonnage, pincement, etc.), éventuellement complétés par des contrepoids (dans le cas de dispositifs autostables). On notera que la lisse intermédiaire et la plinthe peuvent être remplacées par des panneaux pleins ou des treillis (filets de sécurité conformes à la norme EN 1263-1) d’une hauteur minimale d’1 mètre |
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Test dynamique exigeant |
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La norme NF EN 13374 C est la
plus contraignante : elle exige de satisfaire à un test dynamique qui
consiste à laisser rouler un cylindre de 75 kg sur une rampe de 5 m,
inclinée à 60°. Le garde-corps est conforme à la norme s’il retient le
cylindre. |