Paul Boyé vs Mark & Balsan

Dans le cadre de l’attribution des uniformes de l’Armée, une polémique a récemment opposé le groupe Paul Boyé Technologies et Mark & Balsan. Ce dernier, jusqu’alors titulaire de ce marché, faisait, comme l’explique son concurrent dans un communiqué de presse, « un lien de cause à effet entre la fermeture de son usine en France et la perte des 66 emplois associés, et l’attribution par le ministère des Armées du marché à Paul Boyé Technologies, avec une fabrication à Madagascar. » Rappelons que Mark & Balsan possède des sites de production à bas coûts en Tunisie.
De son côté, Paul Boyé Technologies avait, lui aussi, perdu en 2024 un important contrat : celui de l’habillement des policiers et gendarmes, qui représentait la moitié de son chiffre d’affaires. Et a su rebondir. Notamment en diversifiant ses activités. Ce qui lui a permis depuis de remporter plusieurs nouveaux marchés, dont des uniformes pour l’armée, des tenues antiparticules pour les pompiers et des masques chirurgicaux pour les hôpitaux. En effet, si la perte du marché de l’habillement de la police, représentant 60 millions d’euros annuels, a été un coup dur pour Paul Boyé Technologies - qui avait investi massivement dans un système de gestion automatisée des commandes -, le groupe a compensé cette perte en décrochant un contrat de 4 ans avec Santé Publique France pour la production de 90 millions de masques par an.
Par ailleurs, Paul Boyé a innové avec des tenues de protection pour les pompiers, remportant un contrat pour équiper 230 000 pompiers français. Enfin, il s’est diversifié dans le recyclage de vieux vêtements. Avec le soutien de la région Occitanie, le groupe a créé Recyclocal, une société en partenariat avec d'autres entreprises locales, pour recycler des vêtements civils et militaires et en confectionner de nouveaux. Cette activité, qui débutera cette année, devrait créer 50 emplois d’ici 2027.
Photo d’illustration © Getty Images