Absentéisme en hausse !
Une enquête d'Axa met en lumière une forte augmentation de l'absentéisme en France, avec une hausse de 41 % par rapport à 2019. Ce phénomène est en grande partie attribué à la forte augmentation des arrêts de longue durée, notamment pour des troubles psychologiques, qui concernent de plus en plus de jeunes salariés.
Les données recueillies par Axa, à partir de 400 millions de données anonymisées, montrent que, malgré la fin de la crise sanitaire, le taux d'absentéisme reste élevé, et similaire à celui de l'année 2022, marquée par les vagues de Covid et d'Omicron.
Le taux d'absentéisme a ainsi augmenté de 7 % en 2024 par rapport à 2023, avec une durée moyenne d'arrêt de travail passant de 21,8 jours à 23,3 jours. La principale cause des arrêts de longue durée reste les troubles psychologiques, tels que l'anxiété, la dépression et le burn-out. Ces troubles dominent désormais sur TMS, une tendance également observée par d'autres études, comme celle de WTW France. De plus, ces arrêts affectent de plus en plus des salariés jeunes, avec 50 % des arrêts de longue durée pour troubles psychologiques pour des personnes de moins de 40 ans, contre 40 % en 2021.
L'absentéisme est particulièrement marqué chez les cadres (+ 9 % en un an), avec une hausse notable chez ceux de moins de 40 ans (+ 13 %). Les femmes connaissent également un taux d'absentéisme plus élevé que les hommes, avec un écart de 50 % en 2024, contre 40 % en 2019. Les seniors sont également touchés, avec une hausse de 7 % en un an.
Face à ces résultats, le gouvernement et les entreprises doivent agir, notamment pour mieux prévenir et adapter les conditions de travail. La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, avait ainsi annoncé la tenue d'une conférence sur la santé au travail pour le mois de mars afin d’aborder la santé mentale et les conditions de travail. En parallèle, le Cese (Conseil économique, social et environnemental) a commencé à étudier la question pour proposer de nouvelles pistes de réflexion.
A noter : pour limiter l'augmentation du coût des indemnités d'arrêt de travail, une nouvelle mesure de la Sécurité sociale est entrée en vigueur. À partir du 1er avril 2025, les indemnités journalières seront calculées sur 50 % du salaire de base avec un plafond abaissé à 1,4 Smic. Cela entraînera une réduction de l'indemnisation pour certains salariés et une augmentation de la charge pour les employeurs en cas de maintien de salaire.
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