Dräger licencie
Il y a quelques jours, le fabricants allemand de masques a annoncé qu’il allait licencier une trentaine de salariés sur son site d’Obernai, dans le Bas-Rhin. Ouverte en septembre 2020, pendant la pandémie, l’usine d’Obernai devait produire des masques FFP2 et FFP3 afin de répondre aux besoins sanitaires et industriels des marchés français et internationaux. Après une entrée en production en un temps record en septembre 2020, le site devait atteindre sa vitesse de croisière à partir de mai 2021 et produire de 80 à 100 millions de masques de protection respiratoire, comme nous le confiait à l’époque Yves Le Gouguec (notre photo), président de Dräger France.
Désillusion
Les espoirs semblent avoir été vite déçus avec une baisse importante de la demande. Le groupe, qui assure ne pas vouloir fermer le site, est tout de même obligé de revoir ses ambitions à la baisse et a donc, depuis début janvier, arrêté sa production et mis la trentaine de salariés restants au chômage partiel intégral.
Comment expliquer cet échec ? Malgré la forte demande, soutenue un temps par le variant Omicron, le fabricant, comme nombre de ses confrères européens, a dû faire face à la multiplication d’une offre venue d’Asie, à des coûts défiants toute concurrence.